Sandinista

On a entendu pas mal de belles conneries suite à la sortie de prison de Bertrand Cantat, la plus belle étant certainement cette rumeur propagée sur le net selon laquelle il aurait écrit sous un pseudo des morceaux pour ... le gagnant de la dernière édition de la Nouvelle Star ! Rumeur suffisamment lancée pour que Barclay, le label de Noir désir, se fende d'un démenti officiel.

La seule, la "vraie" vérité est  que Barclay a proposé à Bertrand Cantat d'écrire des textes pour Bashung pendant son séjour en prison, ce qu'il n'est pas parvenu à faire.  PAr ailleurs, un contrat pour deux albums supplémentaires a été d'ores et déjà signé avec le groupe.

Pour le reste : qu'il advienne ce qu'il adviendra ...

Pour info : le concert de Babyshambles à l'Olympia le 14 jenvier est déjà complet ...

                                                                       

Ca y'est, la rupture est consommée ... définitivement, sans doute. Rupture avec les Libertines, s'entend, le reste ne mérite pas qu'on s'y étende. "Down in albion" n'était donc qu'une ébauche, le brouillon foutraque : voilà le premier véritable album de Babyshambles. Et quelle classe ...

Les Clash, en leurs temps, avaient su s'approprier 25 ans de rock pour les sublimer : cela avait donné London Calling, chef d'oeuvre intemporel. Pete Doherty a fait de même avec les 25 années suivantes. Sont conviés à la fête de sa résurrection tout ce que le royaume d'Albion a fait de meileur : Jam, Smiths (Stephen Street à la prod, ça change vraiment de Mick Jones), Blur, Stone Roses (Ian Brown, tout heureux sans doute de trouver quelqu'un à sa hauteur, a cosigné un morceau de l'album), La's, Oasis ... et  Libertines. Comme un passage de témoin ... L'histoire continue, enfin ... 

L'ensemble, pourtant, dégage une personnalité forte. L'album brille par sa cohérence et sa diversité : 12 bijoux pop, rock, punk ... Rage et poésie, comme à la grande époque. Alors bien sûr, il n'est plus aussi aisé de dégager les moments de grâce, qui surnageaient du chaos du premier album (And to make you threw the liiinnnee, I severes my ties ..."), tant l'ensemble de l'album est bon. Mention spéciale quand même à "Unstookie titled", qui prouve s'il en était encore besoin que Pete Doherty est bien le meilleur songwriter de sa génération. 

Seul petit regret : "There she goes". A l'écoute de sa version acoustique des Stookie & Jim Bumfest's demos, on pressentait le chef d'oeuvre, le "Wonderwall" dohertique. Finalement,  la version jazzy de l'album ne reflète sans doute pas son potentiel. Mais l'essentiel n'est pas là ...

Il est clair que cet album marque un tournant dans la tourmentée carrière du sieur Doherty. La page Libertines est tournée, good luck Carl ... Pete a pris acte du passé, et a écrit le premier chapitre d'une nouvelle histoire. 

A lui de faire en sorte qu'elle ne connaisse pas une fin prématurée ...

Note : 8,5 / 10

 Robert Smith & co seront en concert le 12 mars 2008 à Bercy ... places en vente le 28 septembre à 10h.

On en avait perdu l'habitude : c'est cette fois pour raisons musicales que l'on reparle du sieur Doherty.

Outre la sortie du nouveau Babyshambles "Shotter's Nation" lundi prochain, le monsieur au chapeau vient d'entrer en studio pour enregistrer son album solo acoustique ...

Et vient aussi d'enregistrer un morceau pour le 24ème anniversaire (s'il est inspiré : j'ai bientôt 24 ans aussi !) d'Amy Winehouse intitulé "Amy on the mend" (traduction : Amy sur la voie de la guérison) : de là à s'imaginer des choses ... ce serait à nouveau parler d'autres choses que de musique !